Voir la source de Bell Canada

{{Voir homonymes|Bell|BCE (homonymie)}}
{{Infobox Société
| couleur boîte = 0066a4
| titre blanc = oui
| nom = Bell
| logo = Bell logo.svg
| taille logo = 200
| légende logo = Logo de Bell Canada
| légende image = [[Campus Bell]] situé à l'[[Île des Sœurs|Île des soeurs]], au [[Québec]].
| date de création = [[1880 au Québec|29 avril 1880]] <br/> (La Compagnie de Téléphone Bell du Canada)
| date de disparition =
| fondateur = [[Charles Fleetford Sise]]
| personnages-clés =
| image = Campus Bell in Montreal 1.jpg
| dates-clés =
| forme juridique =
| action =
| slogan = La vie est Bell
| siège (ville) = 1, Carrefour Alexander-Graham-Bell, Verdun, [[Montréal]]
| direction actuelle = [[Mirko Bibic]], [[président-directeur général|PDG]]<ref>Paillé, Alexandre, ''George A. Cope deviendra chef de la direction de BCE'', 17 octobre 2007, [http://argent.canoe.com/infos/canada/archives/2007/10/20071017-164728.html consulté en ligne le 19 novembre 2008].</ref>
| secteurs d'activités = [[Télécommunication]]

[[station de radio|Radio]]

[[Télévision]]
| produits =
| société mère = [[American Bell]] (1880-1899) <br/> [[American Telephone & Telegraph|AT&T Corporation]] (1899-1975)
| société sœur =
| filiales = Bell Wireless

Bell Wireline

Bell Canada
| effectif = nc
| site web = [https://www.bell.ca/Accueil bell.ca]
| siège (pays) = Canada
| actionnaires = voir tableau détaillé
| capitalisation boursière = 54,25 milliards de dollars canadiens (2022)
| fonds propres =
| dette =
| chiffre d'affaires = 24,17 milliards de dollars (2022)
| somme du bilan (banques) =
| primes brut (assurances) =
| résultat net = 2,71 milliards de dollars (2022)
| évolution du CA =
| évolution du résultat net =
}}
'''BCE''' '''Inc''' aussi appelé '''Bell''' est une grande entreprise canadienne active dans les télécom et les médias. Avec [[Telus]], [[Rogers Communications|Rogers]], et [[Québecor]], elle fait partie des quatre grands opérateurs télécom du Canada.

En matière de capitalisation boursière, Bell est la plus grande entreprise télécom du Canada, devant toutes les autres. Sur le marché canadien, elle contrôle notamment les marques ''Virgin Plus,'' ''Lucky Mobile'', ''Glentel'', ''NorthwesTel'' et les magasins ''La Source''.

Via sa filiale Bell Mobile, avec 9,8 millions de clients, c'est le second plus important opérateur mobile derrière Rogers. Via sa filiale Bell Media, le groupe contrôle des dizaines chaines de télévision dont CTV, Crave, Discovery, TSN, RDS, Showtime Canada et HBO Canada. Il contrôle aussi les radios iHeartRadio, CHUM-FM et Virgin Radio.

Le siège de Bell se trouve à Montréal dans le [[Campus Bell]].

== Histoire ==
En 1874, [[Alexander Graham Bell]] expose le principe du téléphone à son père, [[Alexander Melville Bell]], à [[Brantford]] en [[Ontario]].

En 1877, le bureau canadien des brevets octroie un brevet d'invention pour le téléphone à Alexander Graham Bell; l'inventeur cède 75 % des droits canadiens du brevet à son père Melville qui met sur pied la première entreprise de téléphonie canadienne.

En 1879, comme Melville Bell veut se départir de son entreprise naissante et qu’aucune compagnie canadienne n’est intéressée par l’entreprise, Melville Bell vend son entreprise et les droits canadiens liés au brevet d'invention du téléphone à la National Bell Telephone de Boston.

En 1880, Charles Fleetford Sise prend la direction de l'entreprise. Le 29 avril, une loi fédérale permet la création de ''La Compagnie Canadienne de Téléphone Bell''<ref name= ":0" >{{Ouvrage|langue=fr|auteur1=Gouvernement du Canada|titre=Actes du Parlement de la Puissance du Canada|passage=102|lieu=Ottawa|éditeur=Brown Chamberlin|date=1880|pages totales=141|isbn=|lire en ligne=http://eco.canadiana.ca/view/oocihm.9_01840_9_2/102?r=0&s=1}}</ref>. Cet acte permet à l'entreprise de fabriquer, vendre et louer des téléphones, construire, acheter et louer des lignes téléphoniques et obtenir du financement sur les marchés<ref name= ":0" />. Dès lors, l'entreprise connaît une croissance importante. Dès la fin de l'année, elle peut desservir des clients au Nouveau-Brunswick, en Nouvelle-Écosse, en Ontario, au Québec et au Manitoba<ref name= ":1" >{{Lien web|titre=Compagnie de téléphone Bell du Canada - Répertoire du patrimoine culturel du Québec|url=http://www.patrimoine-culturel.gouv.qc.ca/rpcq/detail.do?methode=consulter&id=9467&type=pge#.XMbyTaaQjVo|site=www.patrimoine-culturel.gouv.qc.ca|consulté le=2019-04-29}}</ref>. À ce moment, elle embauche {{nombre|150 personnes}} et compte {{nombre|2100 clients}}<ref name= ":1" />. Charles Fleetford Sise est traditionnellement considéré comme le fondateur de la compagnie, car sous sa gouverne le nombre de clients a atteint {{formatnum:237000}} en 1914{{référence souhaitée}}.

En 1882, la compagnie met sur pied une équipe de trois personnes chargées de la fabrication de téléphones; nommé Mechanical Department, cette équipe deviendra "The Northern Electric and Manufacturing Company" en 1895, puis sera renommée Northern Electric, Northern Telecom, Nortel Networks et finalement [[Nortel]]; cette compagnie comptait {{nombre|35000|employés}} à la fin de 2005.

En 1892, une loi spéciale est adoptée au Parlement canadien qui stipule que toute augmentation des tarifs téléphoniques doit au préalable être approuvée par le gouverneur en conseil; cet événement marque le début de la réglementation de la téléphonie au Canada.

En 1968, La Compagnie de Téléphone Bell du Canada est renommée Bell Canada.

En 1974, le concept des magasins « Téléboutique » est lancé avec l'ouverture des magasins de [[Longueuil]] (Québec), de [[Sherbrooke]] (Québec) et de [[Guelph]] (Ontario).

En 1980, le [[Conseil de la radiodiffusion et des télécommunications canadiennes]] (CRTC) ouvre la concurrence dans le marché des appareils téléphoniques.

En 1983, par une transaction complexe, Bell Canada crée le groupe d'exploitation BCE, devient membre de ce groupe et place certaines de ses filiales dont Northern Telecom dans le groupe; tous les actionnaires de Bell Canada deviennent des actionnaires de BCE. La même année Bell Canada déménage son siège social dans la [[700 De La Gauchetière|Tour Bell]] au centre-ville de Montréal.

Un important mouvement de grève est déclenché au matin du {{date-|27/06/1988}} à Bell Canada. {{nombre|20000|employés}} affiliés au Syndicat des travailleurs en communication cessent le travail pour protester contre la politique de salaire, le régime de retraite et la politique de sous-traitance de l'entreprise, alors que la précédente convention collective avait expiré en {{date-|novembre 1987}}. La grève fut la plus longue de l'histoire de Bell Canada ({{nombre|16|semaines}}) et ne s'acheva que le {{date|21/10/1988}} avec la signature d'un accord de trois ans qui porte sur des augmentations de salaire et des améliorations au régime de retraite<ref>{{Article |langue= fr|auteur1=[[Université de Sherbrooke]] |titre=Déclenchement d'une grève par les employés de Bell Canada |périodique=Bilan du Siècle |volume= |numéro= |date=27/06/1988 |pages= |issn= |lire en ligne=http://bilan.usherbrooke.ca/bilan/pages/evenements/20547.html |consulté le=3 janvier 2018 |id= }}</ref>. Ce mouvement de grève est également marqué par de nombreux sabotages à l'été 1988. Des bris de câbles sont commis à partir du début du mois de juillet touchant de nombreuses régions comme [[Saint-Jérôme]], [[Lanaudière]], [[Joliette (Québec)|Joliette]], l'[[Outaouais (Québec)|Outaouais]] au Québec mais aussi Toronto, Barrie et Pembroke en Ontario. Les cadres non grévistes de Bell Canada sont mis à contribution pour restaurer le service<ref>{{Article |langue= fr|auteur1=Lina Binsse |titre=D'autres câbles sautent: les cadres de Bell Canada ont dû mettre les bouchées doubles pour restaurer le service|périodique=[[La Presse (Montréal)|La Presse]]|volume= |numéro= |date=7/7/1988 |pages=A4 |issn= |lire en ligne= |consulté le=3 janvier 2018 |id= }}</ref>.

=== Ouverture à la concurrence et diversification (depuis les années 1990) ===
En 1992, le CRTC ouvre la concurrence dans l'interurbain puis en 1997 dans le service local.

En 1998, le CRTC ouvre la concurrence dans les téléphones publics; depuis cette date, toutes les activités de Bell Canada sont soumises à la concurrence. BCE se départ de sa participation dans [[Nortel]]. BCE investit massivement dans une stratégie de [[convergence numérique]] en faisant les acquisitions de [[Téléglobe]], [[Réseau CTV|CTV]], [[TQS]] et du [[Globe and Mail]].

En 2001, avec l'effondrement de la [[Bulle Internet|bulle des technologies de l'information]], plusieurs des investissements récents de BCE perdent une très grande partie de leur valeur. BCE se départ alors de Téléglobe et entreprend un recentrage sur ses activités traditionnelles de télécommunications. Cette nouvelle stratégie amènera le consortium à se départir de ses avoirs dans CGI, CTV, TQS et le Globe and Mail au cours des années suivantes.

En 2005, BCE fonde Bell Solution d'affaire et fait son entrée dans les TI avec l'aqusition de plusieurs entreprises en TI dont Nexxlink et Charron Système au Québec<ref>{{Lien web|langue=fr|titre=Bell Canada conclut l'acquisition de Nexxlink et lance une nouvelle entreprise de technologie de l'information|url=http://www.bce.ca/nouvelles/communiques-de-presse/voir/bell-canada-conclut-lacquisition-de-nexxlink-et-lance-une-nouvelle-entreprise-de-technologie-de-linformation|site=www.bce.ca|consulté le=2018-03-27}}</ref>. BCE devient une des plus grandes compagnie de TIC au Canada.

En {{date-|décembre 2005}}, le [[Conseil de la radiodiffusion et des télécommunications canadiennes|CRTC]] oblige Bell à diviser par deux ses tarifs de gros pour l'accès à ses infrastructures pour les offres ''Internet dégroupé'' (accès à Internet sans abonnement à un service de téléphone), service offert depuis le début 2005. Cette décision représente une victoire pour les [[Fournisseur d'accès à Internet|FAI]] indépendants qui critiquaient l'ancienne politique tarifaire de Bell, alléguant qu'elle comprimait au minimum leur marge bénéficiaire<ref>{{Lien web|langue=fr|titre=Victoire des fournisseurs d'accès Internet contre Bell|url=http://numerique.banq.qc.ca/patrimoine/details/52327/2202763|auteur=Marie Tison|éditeur=[[La Presse (Montréal)|La Presse]]|consulté le=7/11/2019}}</ref>.

En 2006, BCE annonce son intention de faire comme plusieurs autres compagnies et de se transformer en [[fiducie de revenus]], mais le gouvernement fédéral bloque ce plan en changeant la loi sur les fiducies de revenus.

En 2007, les services professionnels de Bell Solution d'affaire sont intégrés à l'intérieur de Bell le reste est vendu<ref>{{Lien web|langue=fr-FR|titre=Groupe GFI Solutions acquiert Bell Solutions d'affaires {{!}} Direction Informatique - Actualités|url=https://www.directioninformatique.com/groupe-gfi-solutions-acquiert-bell-solutions-daffaires/9385|site=www.directioninformatique.com|consulté le=2018-03-27}}</ref>.

==== Projet de rachat par Teachers (2007–2008) ====
À l'été 2007 des rumeurs circulent sur un possible rachat de Bell Canada par le [[Régime de retraite des enseignantes et des enseignants de l'Ontario]] (Teachers), avec le soutien du fonds américain Providence Equity Partner. Bell Canada avait annoncé chercher des acquéreurs au début de l'année 2007, Teachers demande ainsi le {{date-|5/6/2007}} l'accès à ses informations financières. D'autres acquéreurs sont alors également sur les rangs tel que [[Telus]], la [[Caisse de dépôt et placement du Québec]], les fonds [[Onex Corporation]] et [[Kohlberg Kravis Roberts & Co.|KKR]] ou le régime de pension du Canada<ref>{{Article |langue=fr |auteur1=La Presse Affaires|auteur2=Bloomberg |titre=Teachers sur le point de faire une offre |périodique=[[La Presse (Montréal)|La Presse]] |volume= |numéro= |date=26/6/2007 |pages=D1 |issn= |e-issn= |lire en ligne=http://numerique.banq.qc.ca/patrimoine/details/52327/2206070 |consulté le= 11 novembre 2019 |id= }}</ref>.

Le projet de rachat par Teachers est finalement abandonné en {{date-|décembre 2008|au Canada}} au terme de 17 mois de négociations. Les deux parties s'étaient alors entendues sur un prix d'acquisition de 51,7 milliards de dollars canadiens. Un bras de fer juridique s'engage entre Teachers et Bell Canada qui demande au premier une indemnité de 1,2 milliard de dollars canadiens au titre de la rupture des négociations<ref>{{Article |langue=fr |auteur1=Maxime Bergeron |titre=Bataille juridique à l'horizon |périodique=[[La Presse (Montréal)|La Presse]] |volume= |numéro= |date=12/12/2008 |pages=D2 |issn= |e-issn= |lire en ligne=http://numerique.banq.qc.ca/patrimoine/details/52327/2209241 |consulté le= 11 novembre 2019 |id= }}</ref>.

==== Développements récents ====
En 2008, BCE déménage son siège social au ''Campus Bell'' situé au 1, carrefour Alexander-Graham-Bell sur l'[[Île-des-Sœurs]] (Montréal). Le ''Campus Bell'' obtient la certification LEED<ref>{{Lien web|langue=fr|titre=La phase 1 du Campus Bell obtient la certification LEED|url=http://www.voirvert.ca/nouvelles/actualites/la-phase-1-du-campus-bell-obtient-la-certification-leed|site=Voirvert.ca|consulté le=2018-03-27}}</ref>.

Le {{date-|2 mars 2009}}, Bell achète la chaîne de magasins La Source. Le {{date-|22 juin 2009}}, BCE participe à l'achat du Canadien de Montréal à la hauteur de 18 %<ref>{{Article|langue=fr-CA|titre=Bell a participé à l'acquisition du Canadien|périodique=Le Soleil|date=2009-06-22|lire en ligne=https://www.lesoleil.com/archives/bell-a-participe-a-lacquisition-du-canadien-8a525bd51fcfb91d2c0cdeff95c1ee95|consulté le=2018-03-27}}</ref>.

En 2010, BCE devient l'unique propriétaire de CTV.

En 2011, implantation de la fibre optique [[FTTH]] et [[IPTV]] dans la ville de Québec.

Le {{date-|9 décembre 2011}}, Bell Canada et Rogers achètent les Maple Leaf Sports & Entertainement (MLSE), le consortium sportif qui détient notamment les Maple Leafs de Toronto (LNH), les Raptors de Toronto (NBA), le Toronto FC (soccer) et le Air Canada Centre. Les deux compagnies, Bell et Rogers, investissent plus de 533 millions chacune<ref>[http://lapresseaffaires.cyberpresse.ca/economie/canada/201112/09/01-4476209-bell-achete-les-maple-leafs-avec-rogers-et-garde-ses-parts-du-ch.php]</ref>.

Le {{date-|16 mars 2012}}, [[Astral Media|Astral]] a annoncé la vente de l’entreprise à BCE, pour environ 3,38 milliards de dollars<ref>[http://affaires.lapresse.ca/economie/medias-et-telecoms/201203/15/01-4506051-bell-met-la-main-sur-astral.php Bell met la main sur Astral], consulté le 16 mars 2012</ref>. Le {{date-|18 octobre 2012}}, la demande a été refusée par le CRTC. Un mois plus tard une nouvelle demande est déposé par Bell<ref>[http://www.bce.ca/nouvelles/communiques-de-presse/show/astral-et-bell-soumettent-une-nouvelle-proposition-pour-approbation-par-le-crtc Astral et Bell soumettent une nouvelle proposition pour approbation par le CRTC], consulté le 19 novembre 2012</ref>. Le {{date-|27 juin 2013}}, le CRTC autorise la vente à BCE mais sous certaines conditions<ref>[http://www.crtc.gc.ca/fra/com100/2013/r130627.htm « Le CRTC donne son accord à la proposition de BCE pour l’achat des services de télévision et de radio d’Astral »] sur CRTC</ref>.

En {{date-|juillet 2014}}, BCE annonce l'acquisition des participations dans [[Bell Aliant]] qu'il ne détenait pas, soit 47 % des parts de l'entreprise, pour 3,95 milliards de dollars canadiens<ref>[https://www.reuters.com/article/2014/07/23/us-bce-bellalliant-idUSKBN0FS13L20140723 BCE to take Bell Aliant private in $3.7 billion deal], Euan Rocha et Alastair Sharp, Reuters, 23 juillet 2014</ref>.

En février 2022, BCE annonce l'acquisition d'EBOX, fournisseur de services Internet, de téléphonie et de télévision<ref>{{Lien web |langue=fr-CA |nom=PlanHub |titre=Bell achète le fournisseur Internet EBOX |url=https://www.planhub.ca/blog/fr/bell-achete-le-fournisseur-internet-ebox/ |site=PlanHub |date=2022-02-24 |consulté le=2022-02-24}}</ref>.

Le 4 mai 2023, BCE annonce l'acquisition de FX Innovation, fournisseur dans les services infonuagiques et professionnels au Québec<ref>{{Lien web |langue=en |prénom=Bell |nom=Canada |titre=Bell to acquire cloud-services leader FX Innovation to accelerate the digital transformation of Canadian businesses |url=https://www.newswire.ca/news-releases/bell-to-acquire-cloud-services-leader-fx-innovation-to-accelerate-the-digital-transformation-of-canadian-businesses-850492726.html |site=www.newswire.ca |consulté le=2023-05-04}}</ref>

En 2024, Bell Canada met fin à son parrainage du [[Festival international du film de Toronto]], qui a commencé en 1995<ref>{{Lien web |langue=en-US |prénom=Michaela |nom=Zee |titre=Toronto Film Festival to Lose Lead Sponsor Bell After 28 Years |url=https://variety.com/2023/film/festivals/toronto-film-festival-loses-sponsor-bell-1235705418/ |site=Variety |date=2023-08-27 |consulté le=2023-09-02}}</ref>.

== Activité ==
{{section à recycler|date=août 2011}}
En 2006, BCE employait {{nombre|60000|personnes}} et a généré des revenus de 20 milliards de dollars. En 2007, l'entreprise comptait {{nombre|55000|employés}} dont {{formatnum:17000}} au Québec, pour un chiffre d'affaires de 17,7 milliards de dollars<ref name=top45>Morazain, Jeanne, ''Bell Canada'' in ''Top 45'', Plan - La revue de l'Ordre des Ingénieurs du Québec, janvier-février 2008, p. 14. {{ISSN|0032-0536}}</ref>. BCE investissait pour 1,4 milliard de dollars et employait 426 ingénieurs, ce qui en faisait le {{10e|plus}} grand employeur d'ingénieurs au Québec<ref name=top45/>.

La majorité des activités de BCE se situent dans le domaine des télécommunications et sont conduites par les deux entités suivantes:
* les compagnies Bell, habituellement désignées collectivement par le nom Bell Canada; ces compagnies sont possédées à 100 % par BCE;
* la compagnie Bell Aliant.

Bell Canada offre une gamme complète de services de télécommunications à ses clients résidentiels et commerciaux:
* la téléphonie filaire;
* la téléphonie cellulaire;
* l’accès Internet;
* la télévision par satellites;
* la télévision IP;
* les télécommunications numériques (principalement pour les clients commerciaux);
* la gestion de réseaux privés (principalement pour les clients commerciaux);
* la gestion des technologies de l’information (principalement pour les clients commerciaux).

À l’origine, Bell Canada offrait des services de téléphonie traditionnelle et des services de communications numériques au Québec et en Ontario. Au cours des vingt dernières années, la compagnie a introduit de nombreux services majeurs: la téléphonie cellulaire en 1985, l’accès résidentiel à Internet en 1995, la télédiffusion par satellites en 1997, la téléphonie par protocole Internet en 2005. Au cours de la même période, la compagnie a commencé à offrir ses services dans les dix provinces du Canada et non seulement dans les deux provinces qui constituaient son territoire d'origine.

Bell Aliant offre les services de télécommunications suivants à ses clients résidentiels et commerciaux:
* la téléphonie traditionnelle;
* la téléphonie cellulaire;
* la téléphonie par protocole Internet;
* l’accès Internet;
* les télécommunications numériques (principalement pour les clients commerciaux).

Bell Aliant est active dans les provinces de l’Est du Canada: le Nouveau-Brunswick, la Nouvelle-Écosse, Terre-Neuve et l’Île-du-Prince-Édouard. En vertu d’une entente conclue avec Bell Canada, Aliant transférera, durant la seconde moitié de 2006, ses activités de téléphonie cellulaire à Bell Canada et absorbera les activités de téléphonie traditionnelle et d'accès Internet de Bell Canada dans les régions rurales du Québec et de l’Ontario.

BCE détient également la société de média de masse [[Bell Media]] (soit principalement le réseau de télévision par câble [[CTV News Channel|CTV]] et une trentaine de stations radio).

== Stratégies ==
Durant les années 1970 et 1980, le partenariat étroit entre Bell Canada et Northern Telecom a permis aux deux compagnies de devenir des chefs de file mondiaux dans leur domaine respectif. Ainsi, Bell Canada a été la première compagnie au monde à implanter un réseau commercial de communications numériques et la première compagnie à implanter un réseau commercial de communication par paquets, [[Datapac]], basé sur le [[Datagramme]]. De son côté, [[Northern Telecom]] est devenu le chef de file dans le développement et la fabrication d’équipement de commutation et de transmission numérique.

Par contre, durant la même période, les tentatives de Bell Canada de se diversifier dans les domaines de l’énergie, de l’immobilier et de l’informatique ont échoué.

Durant les années 1990, BCE s’est aventuré sur le terrain de la convergence en acquérant des journaux, des chaînes de télévision, des compagnies de services informatiques et des compagnies de télécommunications hors de son territoire traditionnel. À la suite de l’effondrement de la [[Bulle Internet|bulle technologique]] en 2000-2001, certains de ces investissements se sont avérés néfastes. Depuis 2001, BCE se recentre avec succès sur ses activités de télécommunications.

Depuis 1990, avec l’évolution de la technologie et l’intensification de la concurrence, BCE a dû adapter ses méthodes de gestion et procéder à plusieurs réductions de personnel par des programmes de retraite anticipée et de départs. Dans les années 1990, ces programmes de réduction de personnel étaient largement volontaires, c’est-à-dire qu’ils s‘adressaient aux employés qui étaient volontaires pour quitter la compagnie. Depuis 2000, les programmes de réduction de personnel ont souvent une composante non volontaire, c’est-à-dire qu’ils visent aussi des employés qui ne voudraient pas quitter l’entreprise.

Les principaux changements que BCE a dû apporter à ses méthodes de gestions pour faire face à la concurrence sont:
* la mise en place d’une importante équipe de télémarketing;
* l’intensification des activités de recherche marketing, de publicité et de ventes;
* le développement de nombreux services et forfaits pour satisfaire les besoins spécifiques de tous les segments de marché;
* la réduction des prix de ses services;
* la réduction de ses coûts d’exploitation pour maintenir une marge bénéficiaire acceptable pour les investisseurs;
* l’implantation de nouvelles technologies pour augmenter sa productivité et la qualité de son service.

L'arrivée au pouvoir de [[George Cope]] anciennement [[président-directeur général|PDG]] de [[TELUS]] en 2008 marquera un des changements les plus importants de l'histoire de la compagnie. Dans un plan de {{nombre|100|jours}}, il mettra en place des mesures concrètes dans l'objectif de faire en sorte que Bell soit reconnu comme la première entreprise de télécommunication au Canada.

Depuis les dernières années, Bell Canada communique ses objectifs au travers de 6 impératifs stratégiques, décrits comme suit:
* accélérer le sans-fil;
* tirer meilleur parti du sans-fil;
* accroitre le leadership dans les médias;
* investir dans les réseaux et les services large bande;
* établir une structure de coûts concurrentielle;
* améliorer le service à la clientèle.

En février 2021 et en lien avec l’importance montante des réseaux sans fils 5G, BCE annonce lancer un plan d’investissement de 1 milliard de dollars afin de doubler la proportion de Canadiens couverts<ref>{{Lien web |auteur= Anita Balakrishnan|titre=BCE-prevoit-depenser-1-milliard |url=https://www.lapresse.ca/affaires/entreprises/2021-02-04/couverture-5g/bce-prevoit-depenser-1-milliard.php |site=La Presse |date= 4 février 2021 }}</ref>.

== Filiales ==
* Bell Canada (revenus de 15,1 milliards de dollars; c'est la compagnie la plus importante au Québec et en Ontario et elle est aussi active dans le reste du Canada
* Bell Télécommunications; filiale française du groupe Canadien, cette jeune compagnie a racheté les réseaux de [[LDCom]] et [[Nerim]]{{référence souhaitée}}.
* [[Bell Aliant]]: revenus de 3,3 milliards de dollars; c'est la compagnie la plus importante dans les provinces de l’est du Canada: le Nouveau-Brunswick, la Nouvelle-Écosse, Terre-Neuve et l’Île-du-Prince-Édouard;
* [[Bell Média]]: Regroupe 109 stations de radio, 35 stations de télévision (via trois réseaux généralistes: [[CTV Television Network|CTV]], [[CTV 2]] et [[Noovo]]) et 29 chaînes spécialisées dont [[Réseau des sports|RDS]] et [[Canal D]]. La filiale est aussi composée d'Astral (affichage) et de studios appartenant majoritairement à l'entreprise. Le service [[Crave (vidéo sur demande)|Crave]] fait également partie de cette filiale.
*BCE possède aussi quelques filiales qui œuvrent dans des domaines autres que les télécommunications et ces filiales génèrent des revenus de 1,5 milliard de dollars.

== Principaux actionnaires ==
Au 17 février 2020<ref>{{Lien web|langue=fr|auteur1=|nom1=Bourse|prénom1=Zone|titre=BCE INC.: Actionnaires principaux|url=https://www.zonebourse.com/BCE-INC-1409161/societe/|site=www.zonebourse.com|périodique=|date=|consulté le=2020-02-17}}</ref>:
{| class= "wikitable"
|Royal Bank of Canada
|5,77%
|-
|BNP Paribas Securities
|2,76%
|-
|BMO Asset Management
|2,65%
|-
|Paulson & Co
|2,50%
|-
|Mackenzie Cundill Investment Management
|2,45%
|-
|RBC Dominion Securities
|2,39%
|-
|Fidelity (Canada) Asset Management
|2,33%
|-
|Viking Global Investors
|1,73%
|-
|Capital Research & Management
|1,71%
|-
|BlackRock Asset Management Canada
|1,56%
|}

== Identité visuelle ==
<gallery>
Bell Canada logo (1977).svg|Logo de Bell de 1977 au {{date-|7/12/1994|au Canada}}.
Bell Canada (1994-2008).svg|Logo de Bell du {{date-|7/12/1994|au Canada}} au {{date-|7/8/2008|au Canada}}.
Bell logo.svg|Logo depuis le {{date|8/8/2008|au Canada}}.
</gallery>

== Controverses ==
=== Affaire de piratage ===
Entre 2002 et 2005, les signaux de Bell ExpressVu étaient facile à intercepter. Bell Canada était au courant du problème mais n'a rien fait pour régler le problème selon Vidéotron et TVA qui auraient perdu respectivement 339 000 $ et 220 000 $. L'affaire est allée en cour et en 2012, Bell Canada a été condamné à verser 1 000 000 $ à Vidéotron et TVA. Ces compagnies ont toutefois fait appel du jugement et la cour a finalement condamné Bell à verser 135 million de plus<ref>Journal de Montreal 7 mars 2015 {{p.|2}}</ref>.

== Notes et références ==
{{Références}}

== Voir aussi ==
=== Articles connexes ===
* [[Bell Mobilité]]
* [[Bell Internet]]
* [[Bell Télé]]
* [[Centre Bell]]
* [[Tour Bell]]
* [[Jean C. Monty]]
* [[Astral Media]]
* [[Eastern Townships Telephone Company]]

=== Liens externes ===
* {{Autorité}}
* {{Bases}}
* {{Dictionnaires}}
* {{Site officiel|https://www.bell.ca/Accueil}}
* [http://www.bce.ca Site officiel corporatif]

{{Palette|BCE|Télécommunications au Canada|S&P/TSX 60}}
{{Portail|Télécommunications|entreprises|Montréal}}

[[Catégorie:Opérateur de télécommunications ayant son siège au Canada]]
[[Catégorie:Entreprise du S&P/TSX 60]]
[[Catégorie:Entreprise ayant son siège à Montréal]]
[[Catégorie:Bell Canada| ]]