Commentaire : La tentative de la part des Etats-Unis d’extorquer TikTok est vouée à l’échec

Les médias américains révèlent que ByteDance, maison mère de l’application TikTok est parvenu à un accord avec Oracle et Walmart. Et pourtant, cet accord est clairement un «traité inégal», une manœuvre de la part des Etats-Unis visant à extorquer TikTok, au nom de la «coopération commerciale».

Selon l'accord divulgué par les Etats-Unis, le nouveau conseil d'administration de TikTok Global sera composé de cinq personnes, dont quatre citoyens américains, et d’une autre personne qui sera chinoise. Au sein du conseil d’administration, la nomination du directeur de la sécurité nationale doit être approuvée par le gouvernement américain. Toujours selon cet accord, Oracle sera capable de consulter le code source de TikTok, le même que celui utilisé par Douyin, version chinoise de TikTok, cela signifie que les Etats-Unis pourront avoir accès directement à la technologie de base de la société. Après la publication de cet accord, la Maison blanche a, sans réserve, rappelé que les entreprises américaines devaient contrôler totalement TikTok, sinon elle refusera d'approuver l'accord. Les propos qui montrent clairement les ambitions d’un gouvernement américain avide des technologies cruciales des autres pays.

La sécurité nationale est encore une fois détournée par les politiciens américains pour planifier cette « chasse » ciblant l’entreprise chinoise. Et comme toujours, Ils n'ont aucune preuve pour justifier leur opération. Au contraire, le New York Times a fait référence début août d’une évaluation réalisée par l’Agence centrale de renseignement des Etats-Unis, selon laquelle il n'y a aucune preuve que le gouvernement chinois avait obtenu des données sur les utilisateurs de TikTok.

Derrière l’arrogance se cache en effet la faiblesse. La bataille autour de TikTok, s’explique par le fait que « Les Etats-Unis n’acceptent pas un réseau social chinois qui est populaire au niveau mondial, il menace le monopole de la Silicon Valley », a jugé Tom Fowdy, expert britannique en relations internationales. L’application TikTok est très populaire parmi les jeunes Américains, avec près de 400 millions de téléchargements et 90 millions d'utilisateurs actifs. Les réseaux sociaux américains attisés par son succès, et les politiciens américains hostiles à la Chine veulent prendre un raccourci, ils prennent donc de force TikTok.

TikTok n’est pas la seule à subir ce sort. Dans les années 80, les Etats-Unis ont réprimé l’industrie japonaise de semi-conducteur représentée par Toshiba par des moyens similaires ; il y a quelques années que « le piège américain » a réussi à décomposer Alston par une juridiction au bras long, et la société française a fini par être rachetée par General Electric Company des Etats-Unis. Tout récemment les entreprises chinoises, notamment Huawei et ByteDance, y compris des entreprises des pays alliés des Etats-Unis ont été sanctionnées par l’administration américaine, qui ne pense à autre chose qu’à conserver sa domination dans les domaines économique et technologique.

Cependant, force est de constater que les entreprises victimes des attaques brutales des Etats-Unis sont toujours celles qui ont une longueur d’avance dans certains secteurs, et qui ne sont pas américaines. Ces attaques peuvent donc être considérées comme une sorte d’intimidation organisée et systématique. Aujourd’hui, c’est TikTok qui subit la mainmise des politiciens américains, demain ce sera au tour de n’importe quelle autre entreprise étrangère dont les capacités seront à même de défier la compétitivité américaine.

De ce point de vue, la communauté internationale est appelée à ne pas rester loin de l’affaire TikTok et à taper du poing sur la table, pour son opposition aux « pirates contemporains » qui sont les Etats-Unis.

L'ouverture et l'intégration s’imposent dans le monde d’aujourd’hui. Aucun pays n'a le droit d’exercer son monopole. La Chine n'acceptera jamais un accord qui porte atteinte à la sécurité nationale, à la dignité et au développement à long terme de ses entreprises. Il ne s'agit pas seulement de défendre fermement ses propres intérêts, mais aussi de protéger les droits des pays et des entreprises victimes des bullying de la part des Etats-Unis. La tentative malveillante d’extorquer TikTok est vouée à l’échec.